rock, guitar, classic, vinyl, cd, creme
Ca fait depuis 2006 que j'ai une histoire d'amour avec cet album. Et Reptilia reste ma chanson préférée à vie. Et Automatic Stop continue de me rendre mélancolique. Tout l'album me donne en sentiment de mise en abime assez unique, je me rappelle très particulièrement de ce que je ressentais en l'écoutant quand j'avais 13 ans. J'ai traversé les moments pas cools du début de l'adolescence avec les Strokes et les Arctic Monkeys, ça rappelle forcément des choses à la réécoute. Je trouve que la musique écrite par Casablancas et jouée par les Strokes a un pouvoir émotionnel et d'attache très particulier.
Ca reste un exemple d'un album rock parfait. Peut-être des petites faiblesses sur la fin de l'album (à part le hit incroyable et inoubliable The End Has No End, avec ce clip marrant qui passait tout le temps à la télé), mais ça apporte une variété supplémentaire à Is This It.
Les sons de guitare tuent tout, les sons qui imitent des synthés, l'overdrive super doux et chaleureux, le bruit des médiators etc. Quand j'ai découvert l'album je me disais que c'était sûrement standard dans le rock d'avoir des sons de guitare comme ça, mais avec le recul c'est pas le cas, cet album a vraiment un super son. Les sons de batterie sont aussi cool et parfois inattendus, assez électroniques.
C'est curieux comme il y a un moment instrumental plus calme avant la plupart des refrains, et pas mal de solos de guitares sont en sortie du premier refrain. C'est pas standard dans le genre, on sent que Casablancas avait envie de s'amuser avec ça en écrivant ces chansons.
D'après Gordon les énormes pauses entre les morceaux sont voulues par Casablancas au mastering, pas étonnant. En parlant de mastering, ça clippe pas mal à certains moments, mais ça reste du bon côté de la chose, ça rend le son accrocheur.
Le 2e tiers de l'album ne parle que de breakup, de manière toujours assez cryptique avec Julian. Les petites analyses de paroles sur internet indiquent des thèmes récurrents de difficulté de gestion de la masculinité, de sentiment d'être mieux seul. Et également sur cet album la difficulté du succès soudain apporté par leur premier album. L'album s'ouvre quand même avec “I wanna be forgotten and I don't wanna be reminded”.