Le deuxième album de Suede, fameux groupe de britpop grandiloquente aux guitares claquantes. C'est à la base l'artiste britpop qui me touchait peut-être le moins, était très glam et assez Bowie-esque, mais franchement ça tue, je suis tombé dans le bain avec cet album.
L’album a polarisé les critiques à sa sortie, avant d’être reconnu comme un classique des années plus tard. Il a été qualifié de prétentieux. Il se proclame comme s’éloignant volontairement du mouvement britpop, mais ça s’y identifie quand même bien je trouve. En tout cas ça sent bon Londres et l’Angleterre.
La reverb et les effets sont pas mal mis en avant, la production devient un bazar sur certains morceaux, on sent l’influence de la drogue n’est-ce pas. La voix lead est très en avant, avec une harmonie omniprésente.
Cet album a vu le départ du guitariste compositeur, qui avait des envies de grandeur encore plus énorme, et devenait difficile à vivre. Ce n’est pas lui sur The Power, la guitare est (sûrement volontairement) moins mise en avant.
Les sons de guitare assez hard et francs sur We Are The Pigs m’évoquent Radiohead à l’époque The Bends. De manière générale la saturation sur les guitares est appuyée et assez spéciale, je l’identifie plus à une saturation de preamplis de studio que d’ampli guitare.
La fin du refrain de The Wild Ones c’est ma came. Cette chanson est globalement une super balade.
New Generation est tube mémorable, ces moments IV V marchent si bien.
L'album finit avec quelques grosses balades, on sent l’influence de Pink Floyd sur la longue The Asphalt World. Still Life en fait beaucoup avec son orchestre.
L'année 1994 a pas de sens : Definitely Maybe, Parklife, Dog Man Star. C'est la première vraie année de la britpop et sûrement la meilleure.