Villains

Queens of the Stone Age

2017

68

alt, overprod

Alan Moulder, Mark Ronson, Mark Rankin

1. Feet Don't Fail Me
2. The Way You Used to Do
3. Domesticated Animals
4. Fortress
5. Head Like a Haunted House
6. Un-Reborn Again
7. Hideaway
8. The Evil Has Landed
9. Villains of Circumstance

Résumé : un album pas mauvais, mais un peu décevant tout de même. On a des morceaux intéressants, mais ça sonne vraiment pâle et plat, notamment après l'ouragan Like Clockwork.

L'album propose des chansons globalement assez bonnes. Fortress est très solide, Un-Reborn Again et Hideaway sont de bons morceaux, et The Devil Has Landed et Head Like a Haunted House sont fun à écouter. Par contre je ne comprends pas The Way You Used To Do, je ne rentre pas dans le rythme. Bref, le songwriting est assez original, il propose quelques moments très accrocheurs, mais l'énergie n'est pas toujours là. Je ne m'embête pas, mais on est loin de la claque des grands albums des QOTSA.

L'élément principalement gênant de cet album pour moi est sa production globale, que je trouve vraiment pas terrible, voire carrément mauvaise. Le producteur Mark Ronson a pas fait un bon boulot. Pourtant il s'était déjà bien débrouillé sur du rock avec les Black Lips (Arabia Moutain) mais là c'est moche. Les sons sont plats, fades. Les guitares ont des sonorités assez sympas, mais elles ne se font pas bien sentir. La batterie est à moitié là. Tout ça se ressent surtout en comparaison avec Like Clockwork, mais aussi à toute leur discographie en fait. On n'a aucune dynamique, rien de frappant, tout est gommé pour donner un son brouillon.

C'est peut-être à cause de la production très brouillon que les morceaux que je retiens le plus de cet album sont ceux qui bougent le plus. Enfin je trouve qu'on ressent quand même un manque global d'énergie et de conviction dans cet album.

C'est dommage parce que la même année un autre gros producteur venant sur la pop a réussi de son côté le même exercice : porter un gros nom du rock avec une production originale, énergisante et marquante. Je parle de Greg Kurstin avec les Foo Fighters pour Concrete & Gold (voir ma critique).

Post publication : c'est Alan Moulder qui a mixé l'album, surprenant, c'est le seul point noir que je trouve dans sa carrière de mixeur.

Re-post en 2021 : j'ai été un peu dûr, la production est pas mauvaise, ça a sa place dans le paysage rock moderne, mais c'est vrai que ça claque franchement moins que les autres productions des QOTsA.