Le chef d'oeuvre de George Harrison, qu'est-ce qu'il donne dessus c'est incroyable. Un mastodonte.
La production de certaines chansons est relativement osée, avec beaucoup de reverb chaude. Par exemple Wah-Wah a une espèce de gros son ambiant un peu indescriptible. C'est Phil Spector et son wall of sound derrière ça, c'est vrai que c'est épatant la modernité qu'il avait à cette époque, il a vraiment révolutionné la production pop.
J'ai écouté la version remixée en 2014, puis celle en 2020 qui atténue pas mal la reverb, George Harrison avait évoqué au remaster de 2001 être surpris par la dose qui avait été mise en 1970.
J'aime bien ses compos un peu sucrées, on sent que ça a influencé Oasis par exemple, genre la délicieuse Apple Scruffs, même celles plus rock comme Let It Down (ses harmonies un peu amères marchent bien).
La suite harmonique de Beware Of Darkness est assez folle, elle nous emmène à 10 endroits différents.
Quasiment toutes les chansons ont des mélodies qui marquent. Ma favorite est Isn't It A Pity, elle a été écrite en 1966 et rejetée par les Beatles, argh, bon faut avouer qu'elle est un peu différente de leur style à l'époque.
L'album finit avec environ 30 minutes de jam blues, sympa mais rien de particulièrement mémorable.
Le visionnage du documentaire Get Back sorti en 2022 révèle un petit peu le comportement la place de George au sein des Beatles sur la fin de leur carrière ensemble, et montre bien la genèse de l'idée de cet album de super chansons que George a envie d'enregistrer sans que ça ne puisse s'inscrire dans le projet Beatles.