Je découvre Cindy Lee sans trop m'y attendre, avec cet énorme double album sorti après pas mal d'attente, et par des moyens complètement indés : un site geocities avec un lien paypal pour donner de la thune. 2x16 morceaux, ça dure 2h, c'est pas rien cette oeuvre.
L'album a une ambiance indie lofi très prenante, onirique, avec une esthétique qui rappelle fort les 60s. Ca fait presque BO de film (avoir vu un Tarantino récemment doit jouer, il aime rendre hommage à la musique qui a inspiré Diamond Jubilee). Les transitions entre les morceaux sont souvent douces, parfois abruptes.
Ca met dans une mood assez délicieuse, doucement nostalgique. A ce propos j'adore les commentaires YouTube déjà nostalgiques et qui célèbrent cet album dans ce monde de merde.
Les critiques ont comparé cet album à une radio qui passerait des fantômes des 60s venus d’une dimension parallèle, c’est assez pertinent.
Potentiel d’AOTD (c’est à sa sortie mon album le mieux noté de la décennie). J'ai envie de l’ajouter à une très courte liste d’albums dont je pourrais me contenter si je partais sur une île déserte.
Avec quelques mois de recul ça fait longtemps que j’ai pas entendu une musique d’une telle densité émotionnelle, et encore moins sur une telle longueur. S’il n’y avait eu que la première moitié ça aurait déjà été l’album de l’année.
Ces sons de guitare plein de mids résonants, ça donne une grosse pâte.
Ces petites cordes sur III BABY BLUE.
Il y a même des pièces qui font un peu classique, comme XI LE MACHINISTE FANTOME.
Quel délice XII KINGDOM COME, mon morceau préféré, ces riffs de guitares vont ma fasciner un bout de temps.
La 2e moitié prend plus son temps et propose des très jolies balades.
Cette mer de saturation toutefois sur l’instru II GAYBLEVISION.
La piste finale XVI 24/7 HEAVEN est un cocon qui résume l'esthétique onirique de tout l'album, une jolie bulle. La montée de volume finale est toutefois surprenante.
La tessiture de Cindy Lee est impressionnante.