Cet album a une place particulière chez moi, il m'a fait une forte impression à sa sortie. Je le réécoute rarement comme il a sa vibe à lui, mais c'est une merveille. Honnêtement même avec le recul je ne lui trouve aucun défaut pour un album de folk intimiste.
Faut dire que c'est l'album de son divorce avec son premier mari, après une histoire pas cool il me semble.
La production est toutefois un peu brouillonne avec sa reverb très généreuse et sa voix qui attaque souvent trop fort le compresseur.
A l'époque j'avais du mal à apprécier un morceau s'il était pas en mode dorien, donc autant dire que l'album prenait vraiment avec The Way We Fall (note à son outro toute douce), alors que les 2 premiers morceaux sont très bons. Notamment la terrible chanson titre. Reconnaissons toutefois que c'est une force de cet album qu'il se développe et s'accomplit sur toute sa longueur, le premier tiers n'est pas juste une annonce sur ce qui va suivre;
Ensuite Nothing I Can Do enchaîne un III IV au couplet avec un VI VII au refrain, c'est parfait.
Quel bonheur sur Lost Land, ce refrain entre la rythmique à la guitare, les nappes de cordes et les harmonies vocales.
Before the Leaving a une telle coolitude. Tout le milieu d'album donne tellement à manger.
Black Sheep fait assez pop, il y a même un moment qui m'évoque légèrement She & Him.
Et la douceur du refrain de Rose & Thorn qui donne une belle ouverture.